En 1919, le Capitaine Dupuy est dépêché à la recherche du Capitaine Barentin dans les montagnes du Hoggar. Les questions de son second sont le prétexte d’un récit qui nous conduit sur les traces du Capitaine Barentin du désert saharien aux tranchées de Verdun puis de nouveau dans le désert.
L’histoire nous transporte dans le désert aux côtés des troupes françaises de pacification des zones touaregs et dans les tranchées. Labiano rend compte des difficultés liées à la coexistence des deux cultures au sein d’un même peloton. Il décrit aussi la faculté du désert et des combats à dépouiller les Hommes de leurs oripeaux culturels et sociaux.
Le dessin est détaillé et le trait précis. Les couvertures et certaines planches sont magnifiques, les expressions des visages donnent vie aux sentiments des personnages. Le dessin est particulièrement bien servi par les couleurs apportées par Jérôme Maffré. Les nuances du jaune à l’orange et celles brunes et vertes rendent hommage aux nuances du désert et des tranchées.
L’ambiance du diptyque n’est pas sans rappeler les récits des méharées de Théodore Monod. L’humanisme du Capitaine Barentin fait écho à celui de Charles Péguy et du Père de Foucauld.
Au final une excellente BD que je relirai avec plaisir en rêvant à une longue méharée arrêtée pour le campement et à une discussion autour d’un thé au cours d’une froide nuit dans le désert.
Chronique réalisée par Romain
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