Polza Mancini est en garde à vue, interrogé pour l’agression
violente d’une jeune femme. Est-il possible que cette montagne de 150 kilos, à
la bonhomie apparente, soit vraiment coupable ? Polza ne le dit pas tout
de suite, il préfère raconter, se raconter : la mort de son père,
l’abandon du foyer familial, la vie en pleine nature, l’ivresse constante.
Parce que Polza est à la recherche du « blast », l’instant parfait.
Parce que Polza est bien plus tordu, manipulateur, complexe qu’il ne semble. Mais
aussi touchant et parfois poétique.
Les images sont extrêmement puissantes… non seulement les
images grandiloquentes et métaphoriques des monolithes de Rapa Nui ou de
l’éléphant, mais aussi celles modestes, silencieuses, où un détail, le coin
d’une lèvre se soulevant, l’éclat d’un œil, en disent plus long qu’un monologue
de plusieurs pages.
L’univers de Blast
peut être noir, sordide, cruel, angoissant, on pourrait craindre qu’il soit
répulsif et pourtant, par moments, on est hypnotisés, et parfois même émus, par
cet être étrange mais fascinant qui est Polza.
Blast n’est pas pour rien « Prix des libraires BD
2010 ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire