mardi 23 octobre 2012

CHRONIQUE BLAST - MANU LARCENET




Polza Mancini est en garde à vue, interrogé pour l’agression violente d’une jeune femme. Est-il possible que cette montagne de 150 kilos, à la bonhomie apparente, soit vraiment coupable ? Polza ne le dit pas tout de suite, il préfère raconter, se raconter : la mort de son père, l’abandon du foyer familial, la vie en pleine nature, l’ivresse constante. Parce que Polza est à la recherche du « blast », l’instant parfait. Parce que Polza est bien plus tordu, manipulateur, complexe qu’il ne semble. Mais aussi touchant et parfois poétique.

Les images sont extrêmement puissantes… non seulement les images grandiloquentes et métaphoriques des monolithes de Rapa Nui ou de l’éléphant, mais aussi celles modestes, silencieuses, où un détail, le coin d’une lèvre se soulevant, l’éclat d’un œil, en disent plus long qu’un monologue de plusieurs pages.

L’univers de Blast peut être noir, sordide, cruel, angoissant, on pourrait craindre qu’il soit répulsif et pourtant, par moments, on est hypnotisés, et parfois même émus, par cet être étrange mais fascinant qui est Polza.
Blast n’est pas pour rien « Prix des libraires BD 2010 ».








  

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