EXCEPTIONNEL : INTERVIEW DE VALERIE MANGIN

Même si elle était très occupée avec la tournée promotionnelle de son dernier album, la scénariste Valérie Mangin a trouvé le temps pour répondre à nos questions. 
Tous ceux qui sont passés à la librairie récemment ou ont jeté un oeil à notre page facebook le savent : ALIX SENATOR (éd. Casterman), par Valérie Mangin et Thierry Demarez, était notre coup de coeur de la semaine dernière !!! C'est donc une honneur pouvoir vous offrir cette petite interview d'une scénariste que nous apprécions beaucoup.

On fait référence dans les questions aux "Chroniques de l'Antiquité Galactique" : il s'agit d'un ensemble de séries, écrites par Valérie et illustrées par différents dessinateurs parmi lesquels Thierry Demarez, qui s'inspirent librement de la mythologie gréco-romaine. Ces séries, éditées par Soleil d'abord et ensuite dans le label "Quadrants Solaires", sont disponibles à la librairie : "Le fléau des dieux", "Le dernier troyen, "La guerre des dieux" et "Imperator".

L'antiquité romaine a toujours été votre "truc" : il suffit de penser aux Chroniques de l'Antiquité Galactique. Avec Alix, s'agit-il d'un retour à une interprétation de Rome plus "classique", "réaliste" ?

Tout à fait. Alix senator se déroule à Rome en - 12 avant Jésus-Christ. Les meurtres des hauts dignitaires qui lancent l'histoire sont inventés, bien sûr. Mais le reste de l'album est aussi proche de la réalité que possible. Tout a été documenté : personnages secondaires (Auguste), mentalités, décors, vêtements… Thierry a fait un formidable travail de reconstitution pour être au plus proche de l'Histoire. 

Alix est ici un quinquagénaire, avec un enfant entreprenant et un peu casse-cou. Qui est la mère, et pourquoi on ne la voit pas dans l'album ? Il y a aussi le fils d'Enak, mais où est passé Enak ? 

J'aimerais bien vous répondre mais ce serait gâcher le suspens. Peut-être qu'ils sont morts tous les deux ou peut-être pas… Seul Jupiter le sait pour l'instant. 

En septembre, ous avez présenté l'album au Sénat, en plaçant l'aventure d'Alix dans un contexte précis, de façon très érudite, grâce à vos études d'histoire (note : Valérie est latiniste et historienne). Pour ce qui a été de la visite, étiez-vous tendue ou électrisée, de vous retrouver devant des sénateurs ? 

Les deux. C'est toujours enthousiasmant de pouvoir présenter son travail dans un cadre historique prestigieux. Mais c'était la première fois que je devais intervenir ainsi en public… J'ai dû dépasser mon stress. Heureusement, nous avons été très bien reçus par les sénateurs qui avaient vraiment envie de voir l'album.

En parallèle de cette série, avez-vous d'autres projets en chantier dans votre propre label Quadrants ?

Denis (ndr : Bajram, son époux, l'auteur entres autres titres de Universal War One) et moi ne nous occupons plus de Quadrants. C'est le label de Corinne Bertrand depuis un moment.
Je vais y terminer le Livre de Skell, un diptyque illustré par Stéphane Servain, mais mes prochains projets se feront ailleurs.
Au début de l'année prochaine, sortira un triptyque chez Aire Libre: Abymes réalisé avec Griffo, Loïc Malnati et Denis.
Je participe aussi à la collection des adaptations de romans de Stefan Wul lancée par Olivier Vatine, dont le Niourk sort prochainement. Chez Ankama toujours, je coscénarise Expérience:mort avec Denis, une histoire en deux tomes dessinée par Jean-Michel Ponzio. Comme vous voyez, tous ces projets sont très différents d'Alix senator.