vendredi 15 novembre 2013

CHRONIQUE : A L'ORIGINE DES CONTES - BLANCHE NEIGE


À l'origine des contes : Blanche neige


   Et si les frères Grimm n'avaient pas inventé Blanche Neige et les sept nains ? S'ils n'avaient fait qu'adapter un fait divers sanglant du XVIIIème siècle ?

   L'idée de départ de la série parue chez Glénat est d'inventer une origine aux contes que sont : Blanche Neige, Barbe Bleue et Pinocchio. Sous la plume de Philippe Bonifay, Blanche Neige n'est plus un conte pour enfants mais une sordide histoire pour adultes. Le récit est sanglant ; Blanche Neige est une colombe et les nains ne sont plus mineurs mais comédiens ; quant à la marâtre, elle est cruelle à souhait.

   Le dessin de Meddour (Le Roi des Singes) et les couleurs de Paitreau font se succéder les ambiances, ainsi, le printemps vert et radieux laisse sa place au froid hiver où le blanc et le rouge dominent. Le regard des Grimm qui rythme le propos est, lui, marqué par des couleurs plus chaudes. Le découpage des dialogues dans les cases est assez inattendu.

   Le pitch se démarque des adaptations précédentes de contes en récits pour adultes telles que les Comptines Assassines de Pierre Dubois (parues en 2008) en insérant le point de vue des Frères Grimm dans le récit. La cruauté de l'ensemble fait de l'ouvrage un conte d'Halloween pour public averti.












vendredi 8 novembre 2013

CHRONIQUE : TONY CHU


Tony CHU Détective cannibale :


 Les « nez », en interrogeant leur verre de vin, découvrent un terrain argileux, un coteau exposé et un éleveur atypique et biodynamique. Les « cibopathes », en goûtant un steak, peuvent déterminer le nom de la vache, son pré de naissance et le surnom du boucher. Si les premiers sont plutôt chroniqueurs au Savour Club, les seconds sont détectives à l'Agence de Répression des Aliments et Stupéfiants. Dans un univers où le trafic de poulet est un crime, c'est le cas de notre super héros Tony Chu (« chew », mâcher en anglais) qui est muté aux crimes spéciaux après une enquête efficace mais menée grâce à une méthode curieuse.

John Layman nous livre un comic bien assaisonné au pitch délicieux. Les dialogues croustillants et les détails foisonnants du dessin de Guillory font effet en bouche rapidement sans indigestion malgré les 7 volumes que compte déjà la série. Le découpage des pages est au service des scènes d'action et la mise en couleur rehausse subtilement le propos. Chaque chapitre du tome est une enquête achevée mais comme dans une série un fil rouge relie les épisodes..
Un bon comics nécromant avec super pouvoir et mort-vivant mais sans légion de zombies qui est bien sûr... à dévorer sans modération.