jeudi 29 novembre 2012

UN CAFÉ EN COMPAGNIE DE VOS HÉROS !

Un Café BD, 85 rue du pont à AUXERRE :
Au MAZAGRAN, tous les samedis après-midis de 14 H à 20 H,
un large choix de BD est prêté EN LECTURE GRATUITE sur place.



Vous pourrez découvrir des auteurs comme Bastien Vives (Polina), Jérémy (Barracuda), Romain Hugault (Le pilote à l’Edelweiss) ou relire des classiques comme Asterix, Tintin… 

Toutes ces BD sont prêtées par la librairie LA PIEUVRE située au 53 rue du pont, à quelques pas du café.
Un large choix de café et chocolat est proposé : Latte macchiato, Mokaccino, Expresso macchiato, Cappuccino… Chocolat Bambino, Gourmand… Pour le même prix et dans une ambiance chaleureuse vous pourrez partager un moment de détente.
Alors, asseyez-vous, passez votre commande parmi les nombreuses spécialités du MAZAGRAN et prenez un bon moment pour (re)découvrir vos héros !

LA PIEUVRE                &      LE MAZAGRAN
53 rue du pont                          85 rue du pont
AUXERRE                               AUXERRE

Article de l'Yonne républicaine en parution le samedi 1 décembre 2012 :
http://www.lyonne.fr/yonne/actualite/2012/12/01/les-amateurs-de-bandes-dessinees-ont-rendez-vous-cet-apres-midi-au-mazagran-rue-du-pont-1356015.html




Nous remercions Klowé pour la planche de dessin (ci dessus). Nous pouvons dire : Bravo l'artiste...




mardi 13 novembre 2012

CHRONIQUE - LE SURSIS - GIBRAT



1943. Officiellement mort, le jeune Julien a échappé au service militaire et observe derrière les volets de son pigeonnier la vie de son village aveyronnais, Cambeyrac. Il assiste à ses funérailles, il admire la fille qu'il a toujours aimé, Cécile, mais il voit aussi arriver les chars allemands, les collabos bomber le torse, les résistants se faire tuer... Homme en sursis, Julien reste à l'écart, mais le destin finira par le rattraper.

Un récit émouvant, exempt de sentimentalisme, marqué dans la première partie par le point de vue particulier de son protagoniste qui, de sa cachette, fait devenir le lecteur un observateur tour à tour amusé, ennuyé ou jaloux.

Ce qui épate le plus dans ces “petites histoires” qui sont bouleversées par l'Histoire avec un grand H, c’est le dessin de Gibrat : fin, élégant, servi par des couleurs à l'aquarelle. On s'attarde sur les jeux de lumières à travers les volets, les socquettes blanches de Cécile, l'ombre de la barbe sur un visage...
Camilla













COUP DE COEUR MANGA : GISELE ALAIN

Début XX siècle. Gisèle est une jeune noble héritière qui, en rupture avec sa famille, doit se débrouiller seule. Elle monte une affaire de "femme à tout faire" et, entre le sauvetage d'un chat, le ramonage d'une cheminée, du baby-sitting et d'autres missions farfelues et disparates, essaye de faire le bien autour d'elle. Elle échoue parfois, mais ne rechigne jamais à la tâche et ne démord jamais.
Gisèle héberge dans sa pension une belle brochette de singuliers personnages, de l'écrivain au chômage à la strip-teaseuse, sans jamais juger personne. Sa bonne humeur est entraînante, son entêtement convaincant, et elle pose un regard neuf et sensible sur tout ce qui l'entoure. On est vite conquis par ce genre de personnage !
Mais la fin de l'album laisse entrevoir un côté plus sombre : on attend vivement le tome 2 pour découvrir quel secret a poussé Gisèle loin des siens.
Camilla

samedi 10 novembre 2012

DESSINATEUR - ROMAIN HUGAULT


Je suis un dessinateur passionné d'aviation. Fils d'un colonel de l'armée de l'air, j'ai été bercé dès l’enfance par le ronronnement des moteurs à pistons. C'est à 17 ans que je passe le brevet de pilote, hésitant à l’époque entre mes deux vocations. Je décide alors de faire du dessin mon métier, et garder le pilotage pour le weekend... J'ai donc la chance de vivre de mes passions. (extrait de son blog)

Ce jeune illustrateur, fils d’un colonel de l’armée de l’air, pilote confirmé depuis ses 17 ans, sillonne la France aux commandes de son propre avion. Diplômé de l'École Estienne, il a déjà illustré des ouvrages de référence en matière d’aviation, dont certains pour l’armée de l’air. Sa grande passion pour l’histoire et les techniques de l’aviation sont à l’origine de plusieurs séries.





Trois grandes séries : Au delà des nuages / Le grand duc / Le pilote à L'edelweiss


Au delà des nuages : Dans les années 30, deux pilotes rivalisent de machisme et d'adresse pour le coeur d'une femme. Respect, amitié, rivalité... Une leçon de voltige romantique, sur laquelle souffle le vent de la passion.

Le grand duc : Hiver 1943; Wülf , un jeune "AS" de la Luftwaffe, lutte contre l'aviation soviétique dans la chasse de nuit. Horrifié par la barbarie nazie, il a refusé d'orner son zinc d'une croix gammée.… s'attirant l'inimitié de certains pilotes plus fanatisés. Wülf est d'autant plus écoeuré qu'il doit combattre de jeunes femmes pilotes russes, qui vont au casse-pipe sur des biplans démodés, sans emporter de parachute. La seule personne qui donne encore un sens à son existence c'est Romy, sa fillette et peut-être aussi son grand duc apprivoisé… Jusqu'à ce que son destin croise dans le ciel celui de Lilya, une des célèbres "Sorcières de la Nuit" !








Le pilote à L'edelweiss : En 1917-18, les deux frères Castillac participent activement au conflit mondial ; Henri est devenu un des « as » de l’aviation française et Alphonse, ancien pilote lui aussi, a été sanctionné et muté dans les chars pour raison disciplinaire; mais tandis que ce dernier ronge son frein et rêve de voler à nouveau, son frère vit dans la terreur d’affronter un certain pilote allemand dont le Fokker est...






Prochaine sortie le 21 novembre pour le tome 2 du Pilote à l'edelweiss

CHRONIQUE - BARRACUDA


Pas de pitié, pour personne, jamais !Voilà le crédo des pirates, en tout cas celui de Barracuda, de son fils Raffy et de tout l’équipage. Nous suivons donc ce capitaine dans le début d’une étrange aventure. La prise d’un navire et la capture d’Emilio, travesti en femme pour éviter la mort, vont être le début d’une réaction en chaîne dont nous en apercevons qu’une partie des conséquences…
Comme le précise le scénariste Jean Dufaux dans sa préface, il a fait le choix de faire évoluer ses personnages dans un monde de pirates, mais sur la terre ferme….
Nous commençons donc sur un bateau pour très rapidement débarquer sur une île sur laquelle de multiples rebondissements vont avoir lieu.
Un peu d’aventure, de combats et de mystère dans ce premier tome, mais ce sont clairement les personnages et leurs caractères qui sont développés ici. Nous voyons donc évoluer ceux de Raffy, fils de Barracuda, d’Emilio, fils de bonne famille et Maria, elle-aussi de bonne lignée. Ce sont leurs destins que nous allons suivre dans ce premier album et sûrement dans les deux autres qui suivront…

Bande annonce du tome 3 : Duel




Le dessin laisse sans voix...













Encrage d'une case par Jérémy :

Couleur d'une planche par Jérémy :

Le point de vu du scénariste Jean Dufaux :

CHRONIQUE - NOTRE DAME (JEAN BASTIDE)

Voici une nouvelle adaptation de "Les Misérables" du grand Totor Hugo. Donc, côté scénario, c'est du lourd.Côté dessin, c'est beaucoup plus léger avec le trait fin et élégant de Bastide (dessinateur de "Hugo et Iris"). Pour celles et ceux qui connaissent, le dessin me rappelle beaucoup celui de Munuera dans "Le signe de la Lune", et ce n'est pas un mince compliment. C'est très beau et délicat.L'histoire est connue mais Recht la raconte au travers du récit d'un vieux papy qui conte sa jeunesse à sa petite-fille Garance.Lire un grand classique de la littérature illustré avec le talent de Bastide est un vrai plaisir.

Chronique réalisée par Jean-Michel (Blanc-sec)



CHRONIQUE - KILILANA SONG

Tribulations d'un gamin de onze ans, orphelin, en Afrique noire. Histoire "exotique" permettant de découvrir la vie de tous les jours d'un pays lointain, un peu comme Aya de Yopougon pour celles et ceux qui connaissent. C'est pas une BD d'action mais d'atmosphère. Scénario agréable à suivre, permettant de découvrir une culture et un mode de vie différents. Le dessin est fait à l'aquarelle aux contours marqués à l'encre. Les peintures sont très belles et rendent très bien les différentes lumières du pays. Le récit parle aussi de marins et il y a de très belles vignettes de l'océan ou de bateaux.C'est un vrai plaisir de lecture et je recommande chaudement.
Chronique réalisée par Jean-Michel (Blanc-sec)


vendredi 9 novembre 2012

CHRONIQUE : BATCHALO

Résumé : 1939, Europe de l'Est. Suite à l'enlèvement d'un groupe d'enfants, un clan tsigane, accompagné de Josef, un policier Tchèque dont le fils est aussi porté disparu, organise une battue. Sur leurs traces, ils voyagent à travers la Bohême, jusqu'à être internés, puis déportés à Auschwitz. Parqués dans le camp de la mort, ils dépérissent, privés de ce qu'ils ont de plus cher : leurs enfants et la liberté.

Mon avis : Superbe album ! Le dessin est vraiment très beau. C'est de la couleur directe au lavis sépia, un peu comme Servitude chez Soleil pour ceux qui connaissent. Mais avec des teintes plus saturées et plus chaude. L'ensemble est vraiment splendide. Seul regret : les cases sont un peu petites pour profiter pleinement de la précision des dessins. Je pense que l'auteur doit utiliser un format nettement plus grand que celui de l'abum.
Le scénario est bien construit, on comprend très bien comment un gadjo (non Rrom) est accepté par le clan et comment les liens se tissent peu-à-peu entre Josef et les Tsiganes. On perçoit trop bien la montée du nazisme et l'étau qui se resserre petit-à-petit autour d'eux.
On découvre alors toute l'horreur des expérimentations nazies sur les enfants tsiganes et l'extermination de ces populations qui n'ont comme seul tort que de ne pas vivre comme les autres, comme les sédentaires des pays qu'ils traversent.
L'album fait aussi réfléchir sur la façon dont les Rroms sont traités aujourd'hui. on y sent des relents nauséabonds.

A noter un cahier pédagogique de 5 pages sur le peuple Tsigane, l'extermination et les tortures nazies, un lexique et une bibliographie.
Batchalo signifie "Bonne chance" en Tsigane.


Bref : un album absolument superbe de part son graphisme et indispensable par le devoir de mémoire qu'il rappelle et le message de tolérance qu'il véhicule.
Chronique réalisée par Jean-Michel (Blanc-sec)

jeudi 8 novembre 2012

CHRONIQUE : LES QUATRE COINS DU MONDE



En 1919, le Capitaine Dupuy est dépêché à la recherche du Capitaine Barentin dans les montagnes du Hoggar. Les questions de son second sont le prétexte d’un récit qui nous conduit sur les traces du Capitaine Barentin du désert saharien aux tranchées de Verdun puis de nouveau dans le désert.
L’histoire nous transporte dans le désert aux côtés des troupes françaises de pacification des zones touaregs et dans les tranchées. Labiano rend compte des difficultés liées à la coexistence des deux cultures au sein d’un même peloton. Il décrit aussi la faculté du désert et des combats à dépouiller les Hommes de leurs oripeaux culturels et sociaux.
Le dessin est détaillé et le trait précis. Les couvertures et certaines planches sont magnifiques, les expressions des visages donnent vie aux sentiments des personnages. Le dessin est particulièrement bien servi par les couleurs apportées par Jérôme Maffré. Les nuances du jaune à l’orange et celles brunes et vertes rendent hommage aux nuances du désert et des tranchées.
L’ambiance du diptyque n’est pas sans rappeler les récits des méharées de Théodore Monod. L’humanisme du Capitaine Barentin fait écho à celui de Charles Péguy et du Père de Foucauld.
Au final une excellente BD que je relirai avec plaisir en rêvant à une longue méharée arrêtée pour le campement et à une discussion autour d’un thé au cours d’une froide nuit dans le désert.

Chronique réalisée par Romain
Emission sur le dyptique :