mardi 3 décembre 2013

CHRONIQUE - BLACKSAD


Fauché après son passage à la Nouvelle Orléans (cf. épisode précédent), Blacksad ne peut rentrer à New York. Il se voit confier une rutilante Cadillac jaune... qui lui est rapidement volée par un poète et un écrivain sans talent. La recherche de cette Cadillac est l'occasion d'un « road trip » sanglant à travers les États-Unis de la Louisiane à l'Illinois en passant par le Nouveau Mexique et l'Oklahoma.

La sortie d'un nouvel épisode des aventures de John Blacksad est toujours un événement, et ce cinquième album était attendu par les critiques et les lecteurs. Il tient toutes ses promesses. Dans la lignée des tomes précédents, les dialogues secs et les cadrages serrés rappellent les films noirs. On retrouve les récits envoûtants de Diaz Canales ; l'émotion et l'humour sont bien présents, notamment chez le privé, viril héros à la Boggart. Ce cinquième opus nous entraîne sur la route avec la « beat generation » mais offre également au lecteur assidu de la série l'occasion de découvrir la famille du héros.

La couverture jaune d'or est splendide mais c'est tout au long de cette série que le trait et les couleurs à l'aquarelle de Guarnido sont exceptionnelles. Il frise la perfection sur certaines planches. Les personnages d'animaux anthropomorphes sont très expressifs. Les auteurs puisent dans leur bestiaire pour offrir à chacun d'eux une personnalité propre.

Chaque épisode de cette série se suffit à lui-même, mais on ne saurait trop conseiller la lecture des autres tomes de Blacksad. Les scénarii du félin détective privé sont toujours bien ficelés et documentés. Ils chroniquent tour à tour l'envers du show biz et de l'ascension sociale (Quelque part entre les ombres), la haine raciale (Artic Nation), la peur du nucléaire et le maccarthysme (L'âme rouge), le jazz et les ravages des drogues dures (L'enfer, le silence).

L'addiction à la série est rapide et lecteur comme le critique attendra avec impatience un sixième tome qui est annoncé.

























vendredi 15 novembre 2013

CHRONIQUE : A L'ORIGINE DES CONTES - BLANCHE NEIGE


À l'origine des contes : Blanche neige


   Et si les frères Grimm n'avaient pas inventé Blanche Neige et les sept nains ? S'ils n'avaient fait qu'adapter un fait divers sanglant du XVIIIème siècle ?

   L'idée de départ de la série parue chez Glénat est d'inventer une origine aux contes que sont : Blanche Neige, Barbe Bleue et Pinocchio. Sous la plume de Philippe Bonifay, Blanche Neige n'est plus un conte pour enfants mais une sordide histoire pour adultes. Le récit est sanglant ; Blanche Neige est une colombe et les nains ne sont plus mineurs mais comédiens ; quant à la marâtre, elle est cruelle à souhait.

   Le dessin de Meddour (Le Roi des Singes) et les couleurs de Paitreau font se succéder les ambiances, ainsi, le printemps vert et radieux laisse sa place au froid hiver où le blanc et le rouge dominent. Le regard des Grimm qui rythme le propos est, lui, marqué par des couleurs plus chaudes. Le découpage des dialogues dans les cases est assez inattendu.

   Le pitch se démarque des adaptations précédentes de contes en récits pour adultes telles que les Comptines Assassines de Pierre Dubois (parues en 2008) en insérant le point de vue des Frères Grimm dans le récit. La cruauté de l'ensemble fait de l'ouvrage un conte d'Halloween pour public averti.












vendredi 8 novembre 2013

CHRONIQUE : TONY CHU


Tony CHU Détective cannibale :


 Les « nez », en interrogeant leur verre de vin, découvrent un terrain argileux, un coteau exposé et un éleveur atypique et biodynamique. Les « cibopathes », en goûtant un steak, peuvent déterminer le nom de la vache, son pré de naissance et le surnom du boucher. Si les premiers sont plutôt chroniqueurs au Savour Club, les seconds sont détectives à l'Agence de Répression des Aliments et Stupéfiants. Dans un univers où le trafic de poulet est un crime, c'est le cas de notre super héros Tony Chu (« chew », mâcher en anglais) qui est muté aux crimes spéciaux après une enquête efficace mais menée grâce à une méthode curieuse.

John Layman nous livre un comic bien assaisonné au pitch délicieux. Les dialogues croustillants et les détails foisonnants du dessin de Guillory font effet en bouche rapidement sans indigestion malgré les 7 volumes que compte déjà la série. Le découpage des pages est au service des scènes d'action et la mise en couleur rehausse subtilement le propos. Chaque chapitre du tome est une enquête achevée mais comme dans une série un fil rouge relie les épisodes..
Un bon comics nécromant avec super pouvoir et mort-vivant mais sans légion de zombies qui est bien sûr... à dévorer sans modération.









vendredi 4 octobre 2013

Amazon : finie la gratuité des frais de port sur les livres ?

Les députés votent la loi encadrant la vente de livres à distance

infos livre hebdo : Les députés votent la loi encadrant la vente de livres à distance
Publié le 03 octobre 2013 par hh
http://www.livreshebdo.fr/cache/upload/ImgActu/Moyennes/ssembleenationale-hemicycle.jpg

La majorité de l’Assemblée nationale a approuvé le principe de la proposition de loi de l’UMP concernant les frais de port de livres, mais en retenant l’amendement du gouvernement.
Dans un débat presque consensuel, l’Assemblée nationale a voté ce jeudi 3 octobre la proposition de loi déposée par les députés de l’UMP visant à «encadrer les conditions de la vente à distance de livres», selon le titre de ce texte reformulé au cours du débat.

Les députés de la majorité se sont prononcés en faveur de l’amendement du gouvernement, qui diffère du texte initial et complète le quatrième alinéa de l’article premier de la loi Lang avec ces deux phrases : 
«Lorsque le livre est expédié à l’acheteur et n’est pas retiré dans un commerce de vente au détail de livres, le prix de vente est celui fixé par l’éditeur ou l’importateur. Le détaillant peut pratiquer une décote à hauteur de 5 % de ce prix sur le tarif du service de livraison qu’il établit».

Tout le monde était unanime sur la nécessité de préserver le commerce du livre et la librairie du «dumping» pratiqué par Amazon, réalisé au moyen du cumul du rabais de 5% autorisé par la loi, et de la gratuité des frais de port, ce qui n’était pas prévu en 1981. «C’est un dévoiement de l’esprit de la loi Lang», a déclaré Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, au cours des débats.

Majorité et opposition se sont toutefois engagées dans une discussion technique sur le moyen de régler ce problème, avec une solution claire et dans le cadre de la Constitution, sans avantager finalement le cybermarchand américain qui récupérait de la marge.

«L’amendement du gouvernement n’interdit pas la gratuité des frais de port, mais le cumul avec le rabais»,  a expliqué la ministre, dont le texte vise à dissuader la pratique de la prise en charge de l’expédition par le revendeur dans la vente à distance, sans la déclarer pour autant illégale.

vendredi 27 septembre 2013

CHRONIQUE - LES CHRONIQUES DE LA VIGNE


Chroniques de la vigne, conversations avec mon Grand-Père, Fred BERNARD, Glénat 2013, One shot

    Les Chroniques de la vigne compilent les discussions du bourguignon Fred Bernard avec son grand-père vigneron à Savigny-lès-Beaune.
Les anecdotes de l'aïeul sont prétextes à l'évocation du breuvage mais aussi des souvenirs d'un quarantenaire. L'auteur raconte avec clarté et sans dogmatisme l'importance des hommes et du terroir mais aussi l'alcoolisme et la biodynamie. La lecture est agréablement rythmée par les citations tirées d'une conférence datant de 1880 intitulée : "Les effets psychologiques du vin".
    Parler du vin en 2013, c'est soit ouvrir "Le guide Parker du vin", soit lire "les Chroniques de la vigne", soit se lancer dans une analyse façon commentaire composé au bac de français, soit apprécier sans snobisme le breuvage et le travail du vigneron. Fred Bernard nous invite avec humour à le suivre sur la deuxième voie. La narration est claire et le dessin simple nous éloigne du "goût de banane" ou de l'"arôme de lièvre en rut" décelé par certains critiques œnologiques.
L'ouvrage est relativement épais mais il se lit facilement et sans indigestion. De plus, les chroniques ne suivent pas un ordre obligatoire.
  Si l'auteur parle avec fierté des crus bourguignons, il évoque aussi les crus bordelais ou californiens. On apprend beaucoup sur le milieu du vin et ses travers.
En fermant la BD, une seule chose à faire : ouvrir une bouteille et la partager en famille ou entre amis.



jeudi 19 septembre 2013

CHRONIQUE - BLUE NOTE

Dargaud, 72 pages, série en 2 tomes : 
"Cet idiot de Walker, s'est- il couché ?"Cette question, Jack Doyle se la pose depuis 5 ans. Depuis qu'il a juré de ne plus remonter sur un ring. Pourtant, il va replonger dans la puanteur et la gangrène de la ville, poussé par un maquignon véreux : "Wonderboy is back". Mais la ville encore sous le régime de la prohibition a changé.

Décidément, les Etats-Unis et leurs mafias de l'entre deux guerres sont à l'honneur en cette rentrée 2013. La "ville" ressemble à Chicago. Mariolle et Bourgouin s'inspirent ici aussi bien de Raging Bull et Scarface (version 1932) que de Cotton Club. Si le titre "Blue Note" fait référence au jazz naissant, la musique n'est évoquée qu'en clin d'oeil et en décor. L'ambiance corrompue de la fin de la période de prohibition est peinte avec précision de même que le milieu de la boxe.
Le découpage s'affranchit des cases : pages pleines ou décors absents pour laisser parler les uppercuts. Le trait précis et détaillé de Bourgouin cueille à froid le lecteur dans des scènes de boxe très réussies. La mise en couleur varie les ambiances et rappelle les films américains des années 40. Le travail sur les ombres évoque la BD américaine des années 50. Un autre regard est annoncé par les auteurs dans le tome 2. La rédemption attend-elle Jack Doyle ? Le jazz ne restera-t-il qu'un décor ?


mardi 10 septembre 2013

AYA DE YOPOUGON (le film)

Parlons un peu de cinéma, l'association Cinémanie nous fait le plaisir de diffuser au cinéma (Auxerre) l'adaptation de Aya de Yopougon.




Article de l'association Cinémanie : 
AYA DE YOPOUGON
France 2011 ; sortie 13 juillet 2013 / Durée : 1h24

Réalisation et scénario : Marguerite Abouet et Clément Oubrerie à partir de la B.D de C. Oubrerie. Avec les voix d'Aïssa Maïga, Jacky Ido, Tella Kpomahou, ...

Marguerite Abouet, née en 1971, est une ivoirienne qui a émigré en France à l'âge de douze ans. En 2005, elle démarre avec Clément Oubrerie une série de six volumes, Aya de Yopougon, qui raconte la vie à Yopougon, quartier populaire d'Abidjan en Côte d'Ivoire, où elle a vécu son enfance.
La bande dessinée, après avoir obtenu un franc succès, est adaptée en film d'animation par la maison de production Autochenille, qui a déjà produit Le Chat du rabbin, de Johan Sfar.
Le récit et les images sont hauts en couleurs, drôles et touchants. Les trois jeunes héroïnes adolescentes en sont la sage et raisonnable Aya et ses copines délurées Bintou et Adjoua. Les filles fréquentent assidûment les maquis (bars) où elles ne pensent qu’à se faire draguer, elles rêvent de mener grand train de vie dans une France qu'elles idéalisent naï-vement. Quant à leurs parents, ils se débat-tent dans des problèmes d'emploi, d'adultère,
d'argent, dans ce quartier qui est pauvre sans être misérable. Chacun vit avec appétit et une certaine philosophie, tout le monde se connaît. Impossible de garder pour soi un minimum d'intimité familiale : les voisins sont au courant de tout et ont toujours leur avis à donner sur les problèmes des uns et des autres. Yopougon est un vrai village...
Les dialogues fusent dans un français très ivoirien, avec des mots imagés et chantants, parfaitement rendus par les voix des comé-diens africains (ces voix qu'on ne fait qu’imaginer en lisant la bande dessinée).
C’est un vrai plaisir, de découvrir le petit monde de Yopougon dans les années 70, animé d'un dessin malicieux. De plus, les auteurs ont inséré dans le film de vraies publicités de la télévision ivoirienne de l'époque, un régal.
Il y a beaucoup d'humour dans les péripéties que raconte Aya. Jusque dans les clichés : les hommes sont plutôt lourdauds, les femmes et leurs filles rusées et malignes.
Gardons-nous de prendre tout cela trop au sérieux. Aya n'est pas un documentaire, ni une fable, ni un film comique, ni un film à l’eau de rose, et tient de tout cela à la fois. C'est frais, jouissif, et c'est assaisonné d'une sympathique musique africaine entraînante, surtout les soirs de bal au maquis.
Une façon agréable d'ensoleiller la rentrée...
Hélène Perret

Blog de l'association : http://cinemanie.over-blog.com/




Bande-annonce du film : 

mardi 3 septembre 2013

CHRONIQUE - TYLER CROSS



Dargaud, 2013, One shot, 92 pages.
Black Rock, fin fond du Texas ; un tueur avec 17 kilos d’héroïne pure volés à la mafia débarque dans une ville de péquenauds dirigée par un clan familial. Polar stylé, « one shot » biberonné aux films américains et aux romans noirs. Le dessin épuré sert parfaitement une ambiance poisseuse. Les dialogues sont secs comme une Thompson et évocateurs sans être des caricatures de jargons mafieux. L’humour est bien présent dans le récit qui ne compte pas de temps mort. Point de description, uniquement l’essentiel. La qualité du dessin de Brüno, déjà saluée dans Atar Gull, est ici réhaussée par une superbe mise en couleur de Laurence Croix. La couverture découpée comme un story-board est splendide. 
Probablement le meilleur album de l’année, une association encore réussie pour l’auteur et son dessinateur. 





vendredi 21 juin 2013

CHRONIQUE - FRENCHMAN


Un petit Frenchie dans une grande Amérique 
Nous sommes à la fin du 18e siècle et c’est l’histoire d’un jeune Normand qui se retrouve malgré lui, en Louisiane aux Etats-Unis, ce nouveau pays aux territoires immenses peuplés de bêtes sauvages. Arrivé là-bas, le jeune paysan se retrouve soldat de l'armée napoléonienne. Mais les valeurs qu'il défend sont loin d'être partagées par les autochtones blancs qui pratiquent l'esclavage. Il va devoir un jour en payer le prix... Pour s’en sortir, il fuit l'armée et traverse une nature sauvage en compagnie d’un mystérieux trappeur, FRENCHMAN.  
Après Canoë Bay, Patrick Prugne continue dans la lignée des grandes BD aquarellées en s’aventurant cette fois-ci aux Etats-Unis d' Amérique. Un régal pour les esthètes qui apprécieront chaque planche comme une oeuvre d'art.




Mais, que fait il là-bas ?
L'histoire est celle d'Alban, jeune paysan normand à l'époque napoléonienne. L'empereur, pour financer ses guerres, vient de vendre la Louisiane à la toute jeune nation américaine et y envoie des soldats. Parmi eux et malgré lui, se trouve notre jeune héros...
Dès qu'il arrive sur le nouveau continent, il est poursuivi par des chasseurs de prime pour avoir secouru un noir qui allait être lynché. Heureusement pour lui, le voilà sauvé par un trappeur français, bien connu dans la région, Toussaint Charbonneau, un personnage historique plus communément appelé Frenchman. Tous deux parcourent alors un territoire immense peuplé d' Indiens et d'ours géants...
Tous les décors, personnages et autres sont magnifiquement représenté grâce à l'aquarelle de Vincent ODIN. Chaque page est une œuvre  d'art ! L auteur, Patrick PRUGNE,  nous livre à la fin  tout un dossier de croquis et esquisses. Vivement la suite, s'il y en a une, évidemment...
Martin Charriat - Lycée Fourier Auxerre

Extrait du prochain album (septembre 2013) de Patrick Prugne - Pawnee





jeudi 20 juin 2013

LE TEMPS D'UN ETE

Le temps d'un été, la librairie fermera ses portes le lundi après-midi. Nous vous accueillerons toujours avec le plus grand des sourires du mardi au samedi de 10h-13h et de 14h-19h.

lundi 17 juin 2013

CHRONIQUE - LOUCA

Le messie du football
Physique passe-partout, discret, c'est tout Louca ça. Lycéen dans l'établissement André QUANFRIN, Louca est un élève avec un avenir peu prometteur : il est souvent paresseux et maladroit, il n'excelle pas dans le domaine scolaire non plus, encore moins dans le milieu sportif et surtout pas avec les filles ! Un soir, il reste au lycée pour dérober les examens de fin d'année mais ce soir là sa vie va bousculer. Déterminé à changer et à progresser à l'école ou au football , Louca va faire la connaissance d'un fantôme qu'il est le seul à pouvoir voir, entendre et parler. Le jeune garçon va apprendre que ce fantôme mystérieux, Nathan, avait été quelques années auparavant dans le même lycée et même club de football que lui. Il était, en effet, tout le contraire de Louca car  il représentait l'élève modèle qui excellait dans toutes les matières. En plus d'être un élève modèle, Nathan était aussi le capitaine de son  équipe de football. Il était donc un jeune garçon qui était promis aux plus hautes destinées ... Louca, coaché par Nathan, suivra donc un entraînement intensif jusqu'à faire preuve de grandes qualités lors de ses prochains matchs...
Quel suspense dans  cette histoire ! Le scénario illustré et égayé par  des couleurs vives   exprime beaucoup de joie. Les enfants adoreront !
« Coup d'envoi »n 'est peut-être pas un classique de la littérature française mais la lire est un régal pour tous les adeptes du sport ! De plus, le titre nous laisse présager qu'il va se passer quelque chose ce qui peut invite fortement à nous plonger au coeur de l'histoire !
C'est une BD aux allures du célèbre manga « Olivier et Tom » de  Yoichi Takahashi, où le personnage principal Olivier ressemble à Louca...
Abdelhakim Ouaalit - Lycée Fourier Auxerre


90 minutes pour sauver le lycée...
Louca est un jeune élève de lycée doté d'une rare maladresse. Amoureux d'une belle demoiselle, Louca se tourne en ridicule chaque fois qu'il la voit. Il se retrouve même un jour enfermé dans les toilettes du lycée ! La chance tourne le jour où Nathan,  un fantôme ancien joueur de  football du lycée, surgit et entreprend de l'aider à intégrer l'équipe de foot. Ce que Louca ne comprend pas de tout de suite , c'est qu'il est le seul à pouvoir le voir...
Louca est perçu comme quelqu'un de malhabile, mais on ne doute pas un instant que sa volonté farouche permettra d'accomplir ses rêves. 
Louca, ce personnage fictif, pourrait être comparé à une légende du football, ZLATAN IBRAHIMOVIC, lui aussi issu d'un monde fragile, devenu le héros moderne tant médiatisé. Cette comparaison prend tout son sens lorsqu'on pense à cet incroyable match face au FC BARCELONE. Le personnage éponyme vivra une expérience aussi riche en émotion. 
C'est une histoire attractive pour des élèves de primaire car le scénario est simple. Les couleurs sont claires et expriment la joie.
Tibo Guerin - Lycée Fourier Auxerre



vendredi 7 juin 2013

mardi 4 juin 2013

CHRONIQUE - LA PAGE BLANCHE

Le trou noir
Assise sur un banc à Paris, Eloïse regarde les passants dans la rue quand soudain, elle s'aperçoit qu'elle ne se souvient plus de rien. Elle a même oublié son nom ! A coté d'elle, se trouve un sac, seul indice qui pourrait lui faire remonter le fil de son histoire...  Petit à petit, grâce aux moindres bribes d'éléments retrouvés ça et là, Eloïse tente de reconstituer des morceaux de sa vie, comme un puzzle... 
Grande dessinatrice à la personnalité vive, Pénélope Bagieu met en forme une héroïne avec beaucoup de fraîcheur et d'humour. On s'attache à Eloïse et on voudrait vraiment l'aider dans la quête de son identité. Une chouette oeuvre à lire au soleil, sous un arbre...
Mathis Laguillaumie - Lycée Fourier Auxerre







Terrain Vague 
Eloïse Pinson est assise là sur un banc à Montgallet, une larme sur la joue. Que fait-elle seule dans la rue en pleine nuit ? Elle a l’air perdu, sans repères. Elle ne se souvient plus de rien, pas même de son nom, sa vie est le Néant. Elle décide de réagir et de partir à la quête de son identité. Avec son sac à mains pour seul indice à son enquête, elle doit remonter le fil de l'histoire, de son Histoire...La vérité qui apparaît au fur et à mesure de ses recherches est loin d'être idéale: à force d'avoir voulu ressembler aux communs des mortels, elle était devenue transparente aux yeux de la société. Peut-être avait-elle simplement tout oublié pour se reconstruire une nouvelle identité ?
Une lecture passionnante que je dédie aux jeunes femmes car le graphisme y est sensible et coloré. Sachez que Pénélope Bagieu est aussi l’auteur de Cadavre Exquis, un  livre aussi frais, drôle et surprenant que « Page blanche »... 
Elise Joseph - Lycée Fourier Auxerre 

En vidéo, interview des auteurs Pénélope Bagieu et Boulet


CHRONIQUE - CITY HALL



Papier destructeur : CITY HALL  

City hall est une histoire mettant en scène deux personnages principaux qui sont Jules Verne et Conan Doyle . Le scénario se déroule à Londres en 1902 où le papier a disparu depuis des centaines d'années, puis réapparu entre les mains d'un dangereux criminel. Ces deux personnages principaux engagés par le Maire de la Ville vont devoir arrêter ce criminel qui donne vie à des « papercut »  :  des créatures de papier animées par l'écriture. 
Le scénario et les graphismes  sont très immersifs pour le lecteur, il n'y a pas un moment d'ennui tout au long de l'histoire !
Ce manga peut faire penser au film fantastique Wild wild west lui aussi rempli d'anachronismes futuristes. Ce shonen s'adresse aux adolescents qui apprécient particulièrement des intrigues complexes dynamisées par un graphisme percutant.
Loïc Loret - Lycée Fourier 


City Hall, un mélange d'action, de littérature, de rétro et de fantastique à la française !
Si je vous dis Jules Verne, vous me répondez... Long livre ennuyeux pour les uns, auteur de génie pour les autres? Et Arthur Conan Doyle? Vous ne connaissez pas? Et bien détrompez-vous, City Hall est tout sauf un manga ennuyeux : les deux auteurs français, Guillaume Lapeyre et Rémi Guerin, nous ont prouvés qu'ils étaient bourrés de talent. Quant à l'esthétique des planches, bien qu'étant un simple novice dans le domaine du manga, les graphismes m'ont paru d'une qualité et d'un style à la hauteur des plus célèbres mangas japonais. 
Voici l'histoire : Dans l'univers de City Hall, le papier et l'écriture manuscrite ont disparu, interdits il y a de nombreuses années. Effectivement, sans que personne ne comprenne pourquoi, tout ce que les gens écrivaient prenait vie. Toutes les réserves de papiers furent détruites, on arrêta d'enseigner l'écriture à l'école. Alors, quand un criminel apparaît, utilisant l'imagination, l'arme la plus destructrice au monde, l'équilibre de cet univers est menacé et les forces de polices doivent faire appel aux deux plus grands écrivains de l'époque, Jules Verne et Arthur Conan Doyle. Un monde oscillant entre le fantastique, le rétro et le futuriste, des personnages historiques et littéraires muni d'une arme à la main, une intrigue sortant de l'ordinaire, tous les ingrédients nécessaires à la création d'une histoire captivante et innovante sont réunis!!!
Théo Bourrieau - Lycée Fourier Auxerre


mardi 28 mai 2013

CHRONIQUE - MARY KINGSLEY


Une exploratrice au grand coeur 

Dans la famille des exploratrices, je demande Mary Kingsley ! Jeune anglaise d’une trentaine d’années, fille d’une famille modeste et n’ayant encore jamais quitté sa Londres natale, c’est d’après les carnets de voyage de son père qu’elle décide d’explorer les contrées sauvages et inconnues de ce fabuleux continent noir : l’Afrique. Armée de son ombrelle et de sa non moins célèbre robe noire, elle découvrira de nouvelles cultures, de nouveaux horizons, et qui sait, peut-être même l’amour…
Intrépide, curieuse, maligne et ayant un certain chic pour se trouver confrontée à des situations particulièrement dangereuses, Mary Kingsley pourrait être la jumelle d’une héroïne de BD bien connue, Adèle Blanc-Sec. Guillaume Dorison et Esteban Mathieu utilisent pour rendre hommage à cette belle jeune femme humaniste des traits propres, une mise en page dynamique, très orientée sur l’action, et des détails de dessin purs. Née en octobre 1862 est décédée en juin 1900, cette exploratrice a réellement existé. Trois espèces de poisson qu’elle a découvertes sont nommées en son honneur. Et une médaille, instaurée en 1903,  porte également son nom. Elle récompense un travail exemplaire dans le domaine de la médecine tropicale. Pour mieux comprendre cette exploratrice et grande féministe, les auteurs de cet ouvrage nous proposent un dossier imagé très enrichissant à la fin de la BD.
Emilia Herrenschmidt-Gourmand Lycée Fourier - Auxerre