jeudi 19 septembre 2013

CHRONIQUE - BLUE NOTE

Dargaud, 72 pages, série en 2 tomes : 
"Cet idiot de Walker, s'est- il couché ?"Cette question, Jack Doyle se la pose depuis 5 ans. Depuis qu'il a juré de ne plus remonter sur un ring. Pourtant, il va replonger dans la puanteur et la gangrène de la ville, poussé par un maquignon véreux : "Wonderboy is back". Mais la ville encore sous le régime de la prohibition a changé.

Décidément, les Etats-Unis et leurs mafias de l'entre deux guerres sont à l'honneur en cette rentrée 2013. La "ville" ressemble à Chicago. Mariolle et Bourgouin s'inspirent ici aussi bien de Raging Bull et Scarface (version 1932) que de Cotton Club. Si le titre "Blue Note" fait référence au jazz naissant, la musique n'est évoquée qu'en clin d'oeil et en décor. L'ambiance corrompue de la fin de la période de prohibition est peinte avec précision de même que le milieu de la boxe.
Le découpage s'affranchit des cases : pages pleines ou décors absents pour laisser parler les uppercuts. Le trait précis et détaillé de Bourgouin cueille à froid le lecteur dans des scènes de boxe très réussies. La mise en couleur varie les ambiances et rappelle les films américains des années 40. Le travail sur les ombres évoque la BD américaine des années 50. Un autre regard est annoncé par les auteurs dans le tome 2. La rédemption attend-elle Jack Doyle ? Le jazz ne restera-t-il qu'un décor ?


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