mardi 10 septembre 2013

AYA DE YOPOUGON (le film)

Parlons un peu de cinéma, l'association Cinémanie nous fait le plaisir de diffuser au cinéma (Auxerre) l'adaptation de Aya de Yopougon.




Article de l'association Cinémanie : 
AYA DE YOPOUGON
France 2011 ; sortie 13 juillet 2013 / Durée : 1h24

Réalisation et scénario : Marguerite Abouet et Clément Oubrerie à partir de la B.D de C. Oubrerie. Avec les voix d'Aïssa Maïga, Jacky Ido, Tella Kpomahou, ...

Marguerite Abouet, née en 1971, est une ivoirienne qui a émigré en France à l'âge de douze ans. En 2005, elle démarre avec Clément Oubrerie une série de six volumes, Aya de Yopougon, qui raconte la vie à Yopougon, quartier populaire d'Abidjan en Côte d'Ivoire, où elle a vécu son enfance.
La bande dessinée, après avoir obtenu un franc succès, est adaptée en film d'animation par la maison de production Autochenille, qui a déjà produit Le Chat du rabbin, de Johan Sfar.
Le récit et les images sont hauts en couleurs, drôles et touchants. Les trois jeunes héroïnes adolescentes en sont la sage et raisonnable Aya et ses copines délurées Bintou et Adjoua. Les filles fréquentent assidûment les maquis (bars) où elles ne pensent qu’à se faire draguer, elles rêvent de mener grand train de vie dans une France qu'elles idéalisent naï-vement. Quant à leurs parents, ils se débat-tent dans des problèmes d'emploi, d'adultère,
d'argent, dans ce quartier qui est pauvre sans être misérable. Chacun vit avec appétit et une certaine philosophie, tout le monde se connaît. Impossible de garder pour soi un minimum d'intimité familiale : les voisins sont au courant de tout et ont toujours leur avis à donner sur les problèmes des uns et des autres. Yopougon est un vrai village...
Les dialogues fusent dans un français très ivoirien, avec des mots imagés et chantants, parfaitement rendus par les voix des comé-diens africains (ces voix qu'on ne fait qu’imaginer en lisant la bande dessinée).
C’est un vrai plaisir, de découvrir le petit monde de Yopougon dans les années 70, animé d'un dessin malicieux. De plus, les auteurs ont inséré dans le film de vraies publicités de la télévision ivoirienne de l'époque, un régal.
Il y a beaucoup d'humour dans les péripéties que raconte Aya. Jusque dans les clichés : les hommes sont plutôt lourdauds, les femmes et leurs filles rusées et malignes.
Gardons-nous de prendre tout cela trop au sérieux. Aya n'est pas un documentaire, ni une fable, ni un film comique, ni un film à l’eau de rose, et tient de tout cela à la fois. C'est frais, jouissif, et c'est assaisonné d'une sympathique musique africaine entraînante, surtout les soirs de bal au maquis.
Une façon agréable d'ensoleiller la rentrée...
Hélène Perret

Blog de l'association : http://cinemanie.over-blog.com/




Bande-annonce du film : 

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