mardi 3 décembre 2013

CHRONIQUE - BLACKSAD


Fauché après son passage à la Nouvelle Orléans (cf. épisode précédent), Blacksad ne peut rentrer à New York. Il se voit confier une rutilante Cadillac jaune... qui lui est rapidement volée par un poète et un écrivain sans talent. La recherche de cette Cadillac est l'occasion d'un « road trip » sanglant à travers les États-Unis de la Louisiane à l'Illinois en passant par le Nouveau Mexique et l'Oklahoma.

La sortie d'un nouvel épisode des aventures de John Blacksad est toujours un événement, et ce cinquième album était attendu par les critiques et les lecteurs. Il tient toutes ses promesses. Dans la lignée des tomes précédents, les dialogues secs et les cadrages serrés rappellent les films noirs. On retrouve les récits envoûtants de Diaz Canales ; l'émotion et l'humour sont bien présents, notamment chez le privé, viril héros à la Boggart. Ce cinquième opus nous entraîne sur la route avec la « beat generation » mais offre également au lecteur assidu de la série l'occasion de découvrir la famille du héros.

La couverture jaune d'or est splendide mais c'est tout au long de cette série que le trait et les couleurs à l'aquarelle de Guarnido sont exceptionnelles. Il frise la perfection sur certaines planches. Les personnages d'animaux anthropomorphes sont très expressifs. Les auteurs puisent dans leur bestiaire pour offrir à chacun d'eux une personnalité propre.

Chaque épisode de cette série se suffit à lui-même, mais on ne saurait trop conseiller la lecture des autres tomes de Blacksad. Les scénarii du félin détective privé sont toujours bien ficelés et documentés. Ils chroniquent tour à tour l'envers du show biz et de l'ascension sociale (Quelque part entre les ombres), la haine raciale (Artic Nation), la peur du nucléaire et le maccarthysme (L'âme rouge), le jazz et les ravages des drogues dures (L'enfer, le silence).

L'addiction à la série est rapide et lecteur comme le critique attendra avec impatience un sixième tome qui est annoncé.

























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