mardi 13 novembre 2012

CHRONIQUE - LE SURSIS - GIBRAT



1943. Officiellement mort, le jeune Julien a échappé au service militaire et observe derrière les volets de son pigeonnier la vie de son village aveyronnais, Cambeyrac. Il assiste à ses funérailles, il admire la fille qu'il a toujours aimé, Cécile, mais il voit aussi arriver les chars allemands, les collabos bomber le torse, les résistants se faire tuer... Homme en sursis, Julien reste à l'écart, mais le destin finira par le rattraper.

Un récit émouvant, exempt de sentimentalisme, marqué dans la première partie par le point de vue particulier de son protagoniste qui, de sa cachette, fait devenir le lecteur un observateur tour à tour amusé, ennuyé ou jaloux.

Ce qui épate le plus dans ces “petites histoires” qui sont bouleversées par l'Histoire avec un grand H, c’est le dessin de Gibrat : fin, élégant, servi par des couleurs à l'aquarelle. On s'attarde sur les jeux de lumières à travers les volets, les socquettes blanches de Cécile, l'ombre de la barbe sur un visage...
Camilla













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