mercredi 19 septembre 2012

EXCLUSIF : INTERVIEW AVEC OLIVIER "DOBBS" DOBREMEL

Comme vous l'avez peut-être remarqué en librairie, sur le blog et facebook, "ALAMO", série en deux tomes chez Soleil, dans la collection 1800, est notre coup de coeur de la semaine.



Nous avons contacté le scénariste, Olivier Dobremel dit Dobbs, et lui avons posé quelques questions.

1) Pourquoi centrer l'action sur un traître ? Le héros ne passe-t-il mieux en western, comme l'enseigne John Wayne ?

Il est toujours plus intéressant de se focaliser sur la part sombre de l’histoire des hommes. La version très manichéenne d’Alamo de John Wayne est héroique et montre les figures mythiques du fort (Travis, Bowie et Crockett) comme des gens droits dans leurs bottes. La réalité est plus nuancée, surtout s’il on prend en compte les versions des survivants et des Mexicains.
Cette ambiguité permet de traiter le sujet avec le parti pris du antihéros Louis Rose, seul Français du fort et seul volontaire à partir. Mes questions : qu’est ce qu’il faisait dans ce fort et pourquoi est il parti à ce moment là ? Le reste, c’est le fond même du diptyque Alamo.

Dobbs photographié par Tiziana Annesi

2) Pourquoi avoir choisi un évènement historique, si c'est pour prendre des libertés ?

Justement, pour démystifier un peu les choses. Je ne prends des libertés que dans l’interprétation du rôle de Sam Houston, futur Président de la jeune République du Texas, le reste est factuel, historiquement et militairement juste. Comme je le disais, c’est l’histoire d’un certain point de vue… Les Historiens y trouveront leur compte, les lecteurs moins exigeants voulant un western violent et référentiel aussi :-)

3) Vos prochain projets ?

Les tomes 2 de Loki et de Scotland Yard sont en cours d’élaboration. Je travaille aussi sur un manga noir et blanc de 132 pages pour Ankama dans la collection Dofus, histoire de me changer les idées et de me confronter à d’autres difficultés d’écriture. D’autres projets sont en création en ce moment même, mais il est un peu tôt pour en parler… Merci à vous.

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