mardi 6 octobre 2015

CHRONIQUE : COMMENT FAIRE FORTUNE EN JUIN 40

Chronique : Comment faire fortune en Juin 40


Évacuer 2 tonnes d'or oubliées dans un coffre avant l'arrivée des Allemands, c'est la mission de la Banque de France. Profiter de la débâcle pour tirer le gros lot et empocher 600 000 dollars chacun, tel est le projet de Kurtz, Franck, Ninon et Sambio qui pensent jouer sur du velours. Cependant, le plan risque de ne pas se dérouler sans accroc puisque les nazis sont informés du transport et ont aussi flairé la bonne affaire.



La mise en scène est réussie et le traitement de l'intrigue efficace. On s'attache rapidement aux protagonistes et à leurs déboires. Quelques passages un peu plus lents viennent rythmer l'action de l'album. La débâcle de juin 1940 est bien racontée : opportunisme, collaboration, manque d'essence, bombardement de stukas... Le lecteur croisera aussi tour à tour les familles et les soldats fuyant devant la Wehrmacht.

Le dessin précis et les découpages restent très classiques pour ce long one shot franco-belge qui aurait sa place dans un hebdo entre Tif et Tondu et Spirou. Les trognes semblent sortir des films des années soixante. La mise en couleur est un hommage aux albums de l'âge d'or de la bande dessinée. On notera qu'une version noir et blanc est aussi parue. Dans cette dernière, tout aussi réussie, les visages des personnages rappellent ceux du Torpedo de Jordi Bernet paru en 1983.

La couverture de cet album est attirante et le contenu est à l'avenant, la lecture est plaisante et prenante. Le volume fait la part belle aux références aussi bien dans l'intrigue que dans le dessin. C'est une belle réussite et un hommage à une certaine époque.


3 commentaires:

  1. Oui, la guerre c'est le meilleur temps pour faire la fortune! Et pour les avanturistes et pour les gouvernements des certains pays.

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  2. Aujourd'hui il ne reste plus de possibilité de faire la fortune sauf... J'ai lu Icelotto Avis et commence à jouer aux loteries en ligne.

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  3. Malheureusement, aujourd'hui il y a trop de guerres...

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